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vendredi, 20 octobre 2023 12:41

Giacomo di Gesù

Lucien Louis Bunel, en religion Père Jacques de Jésus, est né à Barentin (France) le 29 janvier 1900 et décédé à Linz (Autriche) le 2 juin 1945.

Très jeune, Lucien Bunel décide de devenir prêtre. Il entre au petit séminaire de Rouen, où l'on apprécie son assiduité mais pas son caractère. Il est ordonné prêtre le 1er juillet 1925. Il souhaitait entrer chez les Carmes, mais l'archevêque de Rouen lui refusa son autorisation. Ce n'est qu'en 1931 que Lucien Bunel est autorisé à entrer au noviciat du Carmel déchaussé à Lille, où il prend le nom de Frère Jacques de Jésus.

En 1934, à la demande de son provincial, il fonde et dirige le Petit Collège Sainte-Thérèse de l'Enfant-Jésus à Avon, dans une partie du couvent des Carmes. Il y était professeur et surveillant de classe : ses élèves l'appelaient parfois "El Santo".

Pendant la Seconde Guerre Mondiale, il s'engage rapidement dans la Résistance, tout en poursuivant son travail au pensionnat d'Avon. Il offre la protection de l'école à ceux qui souhaitent éviter le service du travail obligatoire dans l'Allemagne nazie. Il autorise Lucien Weil, un professeur de sciences naturelles interdit d'enseignement parce que juif, à donner quelques cours au Petit Collège. Le père Jacques accueille également trois enfants juifs, Hans-Helmut Michel, Jacques Halpern et Maurice Schlosser, sous les identités de Bonnet, Dupré et Sabatier. Si son arrestation le 15 janvier 1944 est directement liée à celle des trois enfants juifs suite à une dénonciation, c'est surtout son engagement dans la Résistance qui lui vaut d'être finalement déporté à Gusen en Autriche.

S'occupant des malades et de l'infirmerie, disant la messe dans le camp et chaque jour, l'offrande de sainte Thérèse à l'amour miséricordieux avec les prisonniers, il se soucie constamment des autres et des plus faibles. Alors que les SS et les gardes tentent de le détruire, le père Jacques "réconciliait la guerre avec l'espèce humaine". Il finit par tomber malade, mais trouve encore la force, après la libération du camp, de représenter les Français aux réunions du Comité international des déportés. Il meurt d'épuisement à Linz le 2 juin 1945. Son corps a été transféré au cimetière des Carmels à Avon.

Il est honoré à Yad Vashem comme un Juste parmi les nations. Le 9 juin 1985, il reçoit (à titre posthume) de l'État d'Israël, la médaille de « Juste parmi les nations ».

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